Cheveux et hydratation :
Tout ce qu’on vous dit (et ce qu’il faut savoir)
Publié le 28 novembre 2024
Par Isara MP Nolbas
C’est précisément cette observation qui m’a donné envie de creuser davantage ce sujet. Pourquoi ? Parce qu’il y a encore beaucoup de fausses croyances autour de l’hydratation, notamment dans le milieu professionnel capillaire.
Et il est temps de faire le point en s’appuyant sur des faits scientifiques.
La vérité sur l’eau et les cheveux
Contrairement à ce que beaucoup pensent, tout ce que l’on mouille ne s’hydrate pas. Bien au contraire !
Lorsque vous mouillez vos cheveux fréquemment, vous ne les hydratez pas ; vous les exposez à un facteur de dégradation.
L’eau est un solvant (ne l’oublions pas !) qui agit en désagrégeant les structures qu’elle imbibe. Le cheveu, qui est biologiquement une matière morte, est composé à 80% de fibres de kératine (protéine fibreuse) et n’échappe pas à cette détérioration.
Pourquoi nos cheveux échapperaient-ils à la règle d'ailleurs ? Usons de bon sens...
Ce phénomène est comparable à l’usure d’un tissu plongé dans l’eau à répétition : la fibre perd en résistance, s’assèche à force d’être exposée, devient plus cassante. Pire encore, quand cette humidité devient récurrente, elle installe un terrain de dégradation progressive.
Mouiller n'est pas hydrater !
Il faut cesser de parler d’"hydratation du cheveu", car cela alimente l’idée fausse que mouiller ses cheveux revient à les hydrater. Or, mouiller (en externe) fragilise et détériore, tandis que l’hydratation véritable (en interne) revitalise.
Et c’est là que le malentendu persiste : on ne peut pas "capturer" l’hydratation.
L’hydratation est un phénomène interne et dynamique, qui a court dans l’organisme. Elle implique des échanges cellulaires, la rétention des molécules d'eau par des mécanismes biologiques complexes, des flux régulés... et donc, elle ne peut pas être "scellée".
Quand on parle de "sceller l’hydratation", on commet une confusion : ce que l’on scelle, ce n’est pas l’hydratation, mais simplement de l’eau présente à la surface du cheveu. Or, en enfermant cette eau, on provoque un état d’humidité prolongé, ce qui accélère la dégradation de la fibre.
Rappelons-nous que l’humidité décompose. L’eau en interne est vitale, elle hydrate, elle soutient les échanges cellulaires. Mais l’eau en externe abîme, ramollit, affaiblit.
👉 Tout le monde sait comment on fabrique du purin pourtant... : on laisse tremper de la matière organique dans l’eau stagnante, et on attend sa décomposition...
On n’aurait pas idée de "s’hydrater la peau" en restant dans un bain pendant 1h. On sait que cela fragilise l’épiderme : regardez ce qu’il se passe au bout des doigts après une vaisselle prolongée ou une longue baignade – la peau se plisse, se ramollit.
Et pourtant, on croit encore que mouiller ses cheveux est un soin...
C’est une illusion créée par l’apparente souplesse du cheveu mouillé, par sa facilité au démêlage, par son aspect plus lisse ou "souple". Mais ce n’est qu’un effet temporaire : une fois secs, les cheveux redeviennent parfois plus rêches encore qu’avant, car on a juste accentué leur fragilité.
On s’hydrate en buvant, pas en se mouillant.
L’hydratation se fait uniquement à l’intérieur du corps : on hydrate les cellules de l'organisme en buvant de l’eau, et pas autrement.
Contrairement à une idée répandue, les cheveux (et même la peau !) ne peuvent pas véritablement s’hydrater de l’extérieur. La peau, par exemple, elle, ne laisse pas passer l’eau, et même si ses cellules sont vivantes, elles ne peuvent être hydratées que par voie interne, via la circulation sanguine.
Les cheveux, quant à eux, n'ont même pas cette capacité biologique minimale : ce sont des structures mortes, sans cellules actives, incapables de fixer, retenir ou redistribuer l’eau. Autrement dit, ni la peau ni les cheveux ne s’hydratent en étant mouillés : l’hydratation est un phénomène exclusivement interne.
On entre alors dans un cercle vicieux où plus on les mouille, plus ils deviennent dépendants de cette sensation artificielle.
L’illusion du cheveu "hydraté"
Certaines routines capillaires entretiennent cette illusion en multipliant les gestes d’humidification (sprays, vaporisateurs, brumisations régulières), croyant "sceller" l’hydratation avec des huiles ou des beurres, ce qui est techniquement impossible, on vient de voir pourquoi..
Mais non seulement l’eau en externe n’hydrate pas, elle fragilise — et en plus, si l’on empêche cette eau de s’évaporer rapidement (en "scellant"), on prolonge l’humidité, ce qui aggrave les dégâts. C’est un piège.
Le bon réflexe, c’est de permettre à ses cheveux de sécher le plus rapidement possible, sans emprisonner l’humidité.
On nourrit ses cheveux, on ne les hydrate pas !
Nourrir plutôt qu’hydrater : la clé pour des cheveux en pleine santé
Les cheveux ne sont pas des tissus vivants : ce sont des fibres kératiniques. Ce qu’ils nécessitent pour rester souples, résistants et brillants, ce n’est pas de l’eau, mais une nutrition adaptée.
Et cette nutrition passe par des corps gras de bonne qualité : huiles, beurres végétaux, extraits non dénaturés issus de procédés doux (pression à froid, etc.).
👉 En gros, moins vous mouillez vos cheveux, mieux ils se porteront.
Un petit conseil quand mouiller vos cheveux est inévitable
Après un bain de mer ou une baignade à la piscine, un bon rinçage à l’eau claire est souvent suffisant pour enlever les résidus de sel ou de chlore. Il n'est pas nécessaire de les shampouiner à chaque fois (trop d'hygiène tue l'hygiène, mais c'est un autre sujet…).
Une fois vos cheveux bien secs, massez-les avec un corps gras (comme de l’huile végétale ou un beurre) pour les nourrir en profondeur et leur apporter de la souplesse, sans risquer la décomposition par humidité.
Conclusion : changeons notre regard sur les soins capillaires !
Ce sondage m’a montré à quel point il est important d’éclaircir ces notions, surtout dans un milieu où de nombreuses croyances perdurent.
L’idée que « l’eau hydrate » dans n'importe quelle circonstance est profondément ancrée, mais elle mérite d’être déconstruite.
Rappelez-vous : mouiller n’est pas hydrater.
Mouiller, c’est fragiliser.
Hydrater, c’est vivre – mais à l’intérieur.
Alors, la prochaine fois que vous serez tenté(e) de mouiller vos cheveux sans raison, rappelez-vous :
Les cheveux se nourrissent. Ils ne s’hydratent pas.
Huiles essentielles : précautions essentielles
- Respectez les dosages : Surtout en autonomie, ne dépassez jamais les quantités recommandées.
- Qualité des huiles : Utilisez des huiles essentielles 100% pures, naturelles, chémotypées, et extraites par distillation à basse pression.
- Médicaments : Pas d'interaction avec des substances de médecine conventionnelle.
Usage et précautions
- Les HE ne se dissolvent pas dans l’eau (ex. : jus, thé).
- Ne jamais avaler ou appliquer des HE pures sauf indication spécifique et uniquement en externe.
- Interdites en voie interne pour les bébés, et éviter les HE aux phénols (thym, girofle, cannelle) chez les enfants.
- Pas d'exposition au soleil après l’application d’essences d’agrumes sur la peau (risque de photosensibilisation).
- En cas de contact avec les yeux, appliquez de l’huile de cuisine sur un mouchoir, jamais d’eau.
- Gardez les HE hors de portée des enfants.
- En cas d’ingestion importante, consultez un médecin immédiatement.
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